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Contraste. Aux débats passionnés de l'assemblée des politiques, s'oppose le ton feutré qu'adoptent volontiers les conseillers économiques et sociaux. Au nombre de 77 en Languedoc-Roussillon, ils représentent toutes les composantes du monde socio-professionnel : 35 % sont issus de l'entreprise ou du monde professionnel, 35 % des organisations syndicales de salariés et 25 % des associations. Les autres sièges (5 %) sont détenus par des personnalités qualifiées désignées par le premier ministre. Concrètement, on y retrouve des présidents de chambres consulaires, organisations patronales ou professionnelles, des secrétaires généraux de syndicats... "Hommes de terrain, les conseillers économiques et sociaux privilégient l'efficacité. Leurs débats ont pour objectif de dégager un consensus", résume le président de l'institution, Jean-Claude Bousquet, apour qui "le CESR constitue un irremplaçable réseau de compétences et d'expertise. Les avis et rapports publiés sont souvent source d'inspiration pour le Conseil régional ou les services déconcentrés de l'Etat". Consultée obligatoirement sur le budget régional, le contrat de plan, et les grands schémas d'orientation, l'assemblée consultative peut aussi se saisir de toute question jugée par elle d'intérêt majeur. Au cours des trois dernières années, ses principaux travaux ont concerné "l'entrée des jeunes dans la vie active", "le financement des entreprises", "la prévention des inondations", "l'évolution de l'agriculture régionale", "la prestation spécifique dépendance". Elle s'est aussi penchée sur "le rôle et l'impact du taureau et de la filière taurine en Languedoc-Roussillon", un sujet traité dans ses dimensions économique, culturelle et touristique et qui "symbolise à la fois l'unité et la diversité de la région". "Préserver l'intégrité du territoire régional" Evoquant l'aménagement du territoire à l'horizon 2015, Jean-Claude Bousquet, le président du CESR, affirme : "l'objectif est à la fois de se préparer à l'afflux de population qui devrait atteindre 0,5 à 0,8 million d'habitants et de préserver l'équilibre et l'intégrité du territoire régional". Deux réseaux de villes aideront à la structuration du Languedoc-Roussillon, le premier avec Nîmes- Montpellier-Sète, le second autour de Béziers-Narbonne-Perpignan. Pour le futur contrat de plan Etat-Région 2000 / 2006, plusieurs priorités se dégagent : rapprochement entre monde de l'entreprise et centres de recherche, mobilisation en faveur de l'installation des jeunes agriculteurs, rénovation de l'habitat touristique sur le Littoral, achèvement de l'autoroute A75 et élargissement de l'A9. Quant au projet de création de la ligne mixte TGV Montpellier-Perpignan (transport de marchandises et voyageurs), Jean-Claude Bousquet en appelle à "une décision rapide du gouvernement. La ligne actuelle est proche de la saturation", rappelle-t-il. Prochain renouvellement en octobre 2001 L'actuel Conseil économique et social du Languedoc-Roussillon a été mis en place en octobre 1995 pour un mandat de six ans. Le bureau, comportant 31 membres, est renouvelé tous les trois ans. L'assemblée s'est dotée d'une conférence permanente de neuf membres chargée d'apporter son concours technique au président. En plus des traditionnelles commissions thématiques, l'assemblée consultative régionale a installé depuis 1996 deux sections de réflexion constituée chacune de vingt conseillers et dix experts extérieurs. L'une se spécialise dans la prospective-conjoncture, l'autre dans la communication et les relations extérieures. |
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