08-11-2013

Deinove augmente son capital pour grandir

- Hérault

La société héraultaise de biotechnologie a officialisé, le 31 octobre, une augmentation de capital que la Société Générale souscrira par tranches, à hauteur de 5,4 M€. De quoi financer ses recherches sur la bactérie productrice de bioéthanol.

 

La biotech Deinove, spécialisée dans la conception, le développement et la commercialisation de procédés industriels créés à partir d’une bactérie de type déinocoque (qui sait fabriquer du bioéthanol), vient de signer avec la banque Société Générale un Programme d’augmentation de capital par exercice d’option (PACEO, ou equity line).

 

Plus concrètement, il s’agit de financer les besoins de l’entreprise de façon extrêmement flexible en temps et en montant, via des émissions d’actions que la banque souscrit à son capital et qu’elle revend immédiatement sur le marché. L’augmentation de capital se fait par tranche successive.

« L’accord avec la Société Générale est sur trois ans, pour enveloppe globale de 5,4 M€, et pour une limite de 450 000 actions nouvelles », indique Emmanuel Petiot, le directeur général de Deinove. Pour chaque tranche, le prix d’émission fera ressortir une décote maximale de 6 %, par rapport au cours moyen pondéré par des volumes des trois séances de bourses précédentes. « Cette décote est très faible : cela permet à la banque de garantir la souscription des actions, d’autant plus que la banque n’a pas vocation à rester au capital de Deinove, explique Emmanuel Petiot. Nous avons en moyenne 9 000 titres qui s’échangent sur les marchés financiers par jour. Les émissions supplémentaires se feront en fonctions de nos besoins ».

 

Et les besoins risquent d’être nombreux étant donné le développement fulgurant de la biotech montpelliéraine. « Au bout de quelques années d’existence, nous sommes obligés d’accélérer. Nous avons des nouveaux projets », déclare le dirigeant. Parmi eux, la modification du génome de la bactérie pour qu’elle puisse s’adapter à n’importe quel substrat en provenance de toute partie du monde. « Nous développons notre réseau dans le monde entier pour commercialiser notre bactérie dans des zones très différentes », indique Emmanuel Petiot. Autrement dit s’ouvrir des marchés à l’échelle internationale. « Tous les pays du monde ont intérêt à développer du biocarburant pour des raisons d’indépendance énergétique, de développement de filière, et également pour des causes environnementales. »

 

Second projet sur les rails, la fabrication des matières capables de s’intégrer à des molécules pour cosmétiques ou encore des arômes. « Le marché en chimie verte est plus qu’important. Sur des matières telles que les isomères, c’est 3 Mds $, pour les caroténoïdes, qui ont de multiples applications le marché atteint plusieurs centaines de millions de dollars. Nous sommes peu de biotech dans le monde à travailler sur ces projets. Donc le marché nous est ouvert », explique Emmanuel Petiot, qui rajoute : « Au vu de nos projets, la totalité de l’enveloppe de notre PACEO pourrait être utilisée ». En janvier, l’entreprise comptait 29 personnes et depuis l’effectif est passé à 40 personnes.

 

Amandine Ascensio

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Légende: les équipes de Deinove

Crédit photo: Deinove