Juillet/Août 2004
Subventions : Frêche désavoué par la justice
Le tribunal administratif de Montpellier a suspendu cet été deux délibérations du Conseil régional par lesquelles la nouvelle majorité avait annulé deux trains de subventions votées par l'équipe de Jacques Blanc avant les élections. Cette suspension en référé est motivée par le fait qu'une assemblée élue ne peut défaire ce qu'une autre a voté. Elle fait suite à deux recours engagés par le préfet de région, qui s'interrogeait sur la légalité des délibérations présentées par Georges Frêche. Le tribunal avait également été saisi par l'Agglo Perpignan Méditerranée et les communes du Soler et Pollestres (P.-O.), privées de subventions. Pour la nouvelle majorité, ce gel des crédits avait été décidé afin de vérifier le bien-fondé des quelque 5 000 subventions accordées en période pré-électorale. L'ordonnance du juge des référés rétablit donc les subventions jusqu'à ce que le fond du dossier soit tranché, cet automne, par les juges administratifs. La Région a d'ores et déjà fait appel et annoncé que, si elle perdait, elle irait devant le Conseil d'Etat.
La première pépinière d'entreprises lozérienne
La première pierre du programme "Mas de Calenda" La pépinière dentreprises innovantes ouvre ses portes le 13 septembre sur le parc technologique Polen (pôle déconomie numérique), à Mende. Pouvant accueillir huit modules, elle accompagne dès son ouverture trois projets de création et de développement dentreprises. À travers une convention entre la CCI, le Département et le syndicat mixte propriétaire du parc, son animation est confiée à la Mission dimplantation et de développement des entreprises en Lozère (MIDEL). Pendant 6 mois, les entreprises installées ne paient que des charges, et au terme des 2 premières années, leur loyer augmente à 6€ /m2. En mettant à disposition des créateurs des locaux tout équipés à des conditions attractives, le dispositif contribue à promouvoir linnovation, clé du développement économique des territoires ruraux.
Le plan vin plutôt bien accueilli en région
En présentant, le 21 juillet, à toute la viticulture française, un ensemble de propositions pour soutenir la filière, le ministre de l'Agriculture Hervé Gaymard a su manifestement convaincre les représentants du Languedoc-Roussillon. La crise que traverse la viticulture française pousse à trouver rapidement des solutions. D'où le "plan vin" d'Hervé Gaymard, fort de quelques mesures phares. A commencer par la proposition du ministre d'articuler l'offre autour de deux grands groupes de produits : les vins qui relèvent du "marketing de l'offre" (les AOC) ; et les vins qui relèvent du "marketing de la demande", (vins de pays et vins de table). C'est la fameuse "mixité d'appellation" qui va permettre aux producteurs de choisir. Ce qui signifie que les deux régions jusque-là tout AOC, Bordelais et Bourgogne, vont pouvoir produire des vins de pays. Autre mesure d'importance, la possibilité d'utiliser des copeaux de bois, mais "de manière encadrée". Il s'agira avec une telle pratique, réservée aux vins de table et de pays, d'aider à mieux exporter en employant des méthodes largement utilisées par les producteurs du nouveau monde. Dernière annonce faite par le ministre : le lancement d'une grande campagne de communication, une fois la nouvelle offre sur les rails. À leur sortie, les représentants de la viticulture régionale ne cachaient pas leur satisfaction. "On a vécu une journée historique, s'enflammait Jacques Gravegeal, le président des Vins de Pays d'Oc. On clarifie les choses". Très satisfait également, Jean Huillet, président des coopérateurs de l'Hérault, a apprécié les propositions. Il s'est dit prêt pour la mixité, non sans rappeler que cela aura un coût et devra se faire avec beaucoup de rigueur. En revanche, accueil plus mitigé dans le Bordelais et franchement hostile en Bourgogne qui souhaite rester 100 % AOC, tout en conservant la possibilité de mentionner le nom de cépage&
A 750 : les élus montent au créneau
Les derniers réglages budgétaires, qui poussent le gouvernement à rogner quatre sous partout où c'est possible, rallument la fibre contestataire dans certaines localités de la région. En apprenant que des gels de crédits touchaient l'A 750, cette desserte autoroutière de l'A 75 vers Montpellier, et par conséquent, le contournement de Saint-André-de-Sangonis, le sang de Gérard Delfau, son sénateur maire, et celui d'André Vezinhet, président du conseil général, n'ont fait qu'un tour. "C'est impensable" s'insurgeait Gérard Delfau qui a appelé à des manifestations si Gilles de Robien, informé par courrier, ne réagissait pas. Interpellant également le ministre des Transports, André Vezinhet dénonçait un "coup de poignard dans le dos" : "Population et élus sont trahis. Je demande au gouvernement de remettre les financements en place". De plus, les 28 maires de la Communauté de communes de la Vallée de l'Hérault ont exhorté l'Etat à respecter ses engagements : la mise en service de la déviation en 2005.
CCI de Béziers : candidat en vue
Les chambres de commerce préparent les élections qui auront lieu en novembre prochain. Le président sortant de la CCI de Béziers, Gérard Bèzes, aura en face de lui un ancien vice-président de la chambre consulaire et actuel président du tribunal de commerce, Daniel Galy. Sa liste "Unis pour avancer" est portée par l'association Initiatives et développement du Biterrois (IDB) qui rassemble des syndicats professionnels, des associations de commerçants, des représentants d'entreprises individuelles, avec le soutien du Medef. Son objectif ? "Ouvrir plus largement la CCI sur son environnement et bâtir un avenir économique pour l'arrondissement de Béziers Saint-Pons".

En bref
40
C'est le nombre d'embauches prévues cet automne par PGO (Alès), constructeur automobile de voitures de sport en petite série, pour sa 2e ligne de montage. Les postes proposés : opérateurs plasturgiste, monteur ajusteur et carrossier.

Latelec reprend Gespac
Les 160 salariés de Gespac (Le Crès-34), entreprise spécialisée dans la fabrication de câbles pour l'aéronautique et le domaine spatial, respirent. En désignant comme repreneur la société Latelec (groupe Latécoère), le tribunal de commerce de Montpellier a choisi selon eux le bon candidat. Celui qui avait annoncé conserver les emplois et l'activité sur place, contrairement à Labinal, soupçonné de transfert vers le Maroc. "Il va falloir mettre les bouchées doubles" avertissait le secrétaire du comité d'entreprise à sa sortie du tribunal. Concurrence oblige.

Germain trouve preneur
Mise en liquidation judiciaire au mois de mai, l'une des dernières entreprises de la vallée de l'Auzonnet, au Nord d'Alès, échappe à la fermeture définitive. Un chef d'entreprise provençal s'est en effet présenté pour reprendre cette société spécialisée dans la fabrication d'apéritifs anisés (dont le pastis bleu), liqueurs et sirops. Résultat ? Les pastis Germain, installés là depuis 1881, vont pouvoir continuer d'exister avec, pour démarrer, 14 des 20 employés qui constituaient l'effectif au moment de la liquidation. la profession de professeur d'anglais, Gérard Lannelongue s'est lancé, avec succès, dans la création de centres de formation (Euro-campus, Essicad) pour donner de la connaissance aux jeunes et l'envie de se dépasser pour créer, voire reprendre, une entreprise.

Nétia en Afrique du Sud
Basée à Claret (34) depuis sa création en 1993, et spécialisée dans l'édition de logiciels pour les professionnels de la radio et de la télévision, Nétia vient d'être choisie par le gouvernement d'Afrique du Sud pour mettre en place un important centre de production d'informations diffusant à travers tout le pays. Aidée par son distributeur sur place, Soundfusion, la société héraultaise a vu sa gamme de produits Radio-Assist retenue, notamment grâce à de nouveaux outils très performants, tels un logiciel de traitement de dépêches, qui ont fait penché la balance en sa faveur.

Un Livre Blanc pour réviser la loi Evin ?
Le Livre Blanc remis à Jean-Pierre Raffarin, le 28 juillet, et intitulé "La place du vin dans la société", comporte deux propositions principales : un assouplissement de la loi Evin pour faciliter la promotion collective des vins et la création, d'ici à fin 2004, d'un "Conseil de la modération". Avec un avertissement au gouvernement de la part de l'association Vin et Société qui fédère l'ensemble de la filière : que ce livre se traduise rapidement par des dispositions législatives et des engagements concrets".

30 598
C'est le nombre de familles qui ont perçu l'allocation de rentrée scolaire (ARS), d'un montant de 257,61 €, versée par la CAF de Montpellier fin août. Pour la caisse héraultaise, le coût total de l'ARS se chiffre à 11,75 millions deuros, soit une augmentation de 2,2 % par rapport à 2003.

Valorga contre l'Agglo
Ecartée du marché de l'usine de méthanisation destinée au traitement des déchets de l'Agglo de Montpellier, la société montpelliéraine Valorga International a obtenu l'annulation de l'attribution du chantier à la société Bec Frères associée au belge OWS. C'est un problème d'absence de publicité sur le mode de financement de l'usine qui a été retenu par le tribunal administratif. Un rebondissement qui pourrait faire perdre une dizaine de mois avant le résultat du nouvel appel d'offres, auquel Valorga prévoit à nouveau de répondre.

Carcassonne : un pôle d'infos tourisme à l'aéroport
La CCI de Carcassonne, la Ville et le Département ont mis en place, du 1er juillet au 15 octobre, un dispositif permettant d'obtenir une "photographie" exacte des passagers arrivant à l'aéroport. Objectif : mieux les connaître pour mieux cibler leurs besoins et leurs attentes. Ce point d'accueil permet aussi de présenter l'offre touristique de la ville et du département. À terme, la CCI souhaite d'ailleurs faire de l'aéroport, qui accueille de juin à octobre près de 120 000 passagers provenant de Londres et Charleroi, une vitrine des produits agroalimentaires et touristiques des P.-O.

Bandits manchots dans les P.-O.
Autorisé cet été, par un décret du ministère de l'Intérieur à s'équiper de 80 machines à sous, le casino de Collioure (propriété du groupe Tahoe-Malortigue), créé il y a un an, devient ainsi, en nombre de bandits manchots, le 2e établissement des P.-O. à égalité avec celui du Boulou (groupe Moliflor). En tête de ce palmarès : le casino de Canet-en-Roussillon (groupe Moliflor), qui possède 160 machines.