Février 2003
Alain Chabat vient tourner dans le Lodévois
L’acteur-réalisateur Alain Chabat va tourner son prochain long-métrage début avril dans la région de Lodève. Selon les premières indications, il s’agit d’une "comédie préhistorique" mettant en scène la troupe des Robins des Bois, sans doute entourée de comédiens de renom (Gérard Depardieu est même cité). Figureront aussi au générique une trentaine de figurants recrutés à l’ANPE de Lodève. L’agence recherchait "des hommes et des femmes de 17 à 65 ans, mains et pieds non manucurés, pouvant jouer en peaux de bêtes avec possibilité d'avoir les seins nus". Les physiques "étranges" étaient même les bienvenus… Si le scénario reste secret, on sait que le film se déroule au temps des cavernes et pourrait s’intituler "RRR, rrr !!!". Le tournage, qui sera interdit au public et aux médias, devrait avoir lieu dans l’arrière-pays héraultais, à Saint-Jean-de-la-Blaquière et aux Rives, près du Caylar, où des repérages ont été effectués. Côté organisation, le régisseur de la société de production est venu rencontrer, fin février, le directeur de l'office de tourisme de Lodève. "Il nous demande de prévoir l’hébergement de 70 personnes pendant six semaines. Ce qui ne nous pose aucun problème", explique Michel Combes, qui précise qu’une première équipe était attendue à partir du 1er mars pour préparer les décors.
Collioure aura son casino
Jackpot pour la commune de Collioure qui obtient l’autorisation d’accueillir un casino, le 8e des Pyrénées-Orientales. L’établissement, dont l’ouverture est prévue dès le mois de juin, proposera les jeux traditionnels (boule, roulette anglaise et black jack) avant de pouvoir se doter d’un parc de machines à sous (une cinquantaine) après un an d’exploitation. Porté par la famille Malortigues, déjà propriétaire, entre autres, de ceux de Font-Romeu et du Cap d’Agde, ce nouveau casino va représenter une jolie manne pour la ville puisque, en plus du prélèvement communal annuel, il devra reverser environ 76 000 euros afin de soutenir la politique culturelle municipale. Il devra, aussi, en fonction d’un cahier des charges fixé par la commune, participer à l’animation de Collioure en finançant diverses manifestations. Banco !
Salsigne : vers une activité touristique ?
La mine d'or de Salsigne vit ses derniers instants. L'extraction du minerai s’achèvera fin 2003 et le plan social débutera dans le courant du second semestre 2003. La remise en état du site, sous le contrôle de la DRIRE, débutera dès les premiers jours de 2004. Cette opération, d’un coût total de 7,6 millions d’euros, est assumée à hauteur de 4,6 millions d’euros par l'Etat. De son côté, l'ADEME est maître d'œuvre de l'opération de réhabilitation qui, au total, nécessite plus de 30 millions d’euros (lire Objectif n°27). Dès lors, il reste à définir l'avenir du site. Un aménagement économique et touristique est en projet et une étude est en cours (ses résultats seront connus mi-mars). L'objectif affiché est de provoquer une dynamique, tant des institutions que des collectivités et des riverains, afin de donner un nouveau souffle au site. S’agissant de l’avenir des mineurs, l’inquiétude est pourtant de mise. Une partie seulement des 170 salariés pourra conserver un travail dans le cadre du programme de réhabilitation du site. Pour les autres, une négociation est menée depuis plusieurs mois mais, faute de résultats tangibles, les mineurs accentuent la pression sur l’Etat en menant des actions spectaculaires de revendication dans les rues de Carcassonne. Pour Frédi Forato, secrétaire CGT du comité d’entreprise, il s’agit de "négocier des compensations financières pour tous. Depuis des années, nous agissons pour tenter de maintenir une activité économique sur le site. La poursuite de l’activité, c’est les mineurs qui l’ont obtenue en luttant contre la fermeture. Cela mérite qu’aujourd’hui la fermeture se fasse dans le respect des mineurs."
Les Travaux Publics veulent bétonner leur avenir
Les chiffres publiés par Gérard Maurice, le président de la FRTP, sont on ne peut plus clairs. Hausse de l’activité en 2001 due au retard enregistré en 2000 après une pénurie de main-d’œuvre ; légère récession en 2002 née des mises en route parfois douloureuses des communautés d’agglomération ; inquiétudes en 2003 relatives à l’annonce d’un nouveau gel budgétaire, mais volumes importants à partir de 2004-2005 compte tenu des nombreux projets à réaliser dans la région… Le secteur des travaux publics est soumis à des variations importantes de commandes qui pénalisent les entreprises. "Il faut mettre fin au "stop and go" dont notre profession est coutumière" a demandé le président national de la fédération, Daniel Tardy. Un arrêt qui obligerait les pouvoirs publics, principaux donneurs d’ordre des TP, à avoir de l’ambition mais, surtout, à prévoir des financements sûrs. "Pourquoi ne pas créer un fonds régional alimenté par un prélèvement sur les carburants qui apporterait des ressources pérennes et autoriserait une politique de long terme pour des opérations de développement et d’aménagement des infrastructures" a suggéré M. Tardy. Lequel voit dans cette proposition un double avantage : doter le pays d’un réseau routier adapté à ses besoins, et attirer des jeunes qui pourraient s’investir dans la durée. Une proposition dont les entreprises de TP ne seraient pas seules bénéficiaires, comme l’a précisé Michel Carmora, professeur à la Sorbonne. "Depuis l’Antiquité, les infrastructures ont toujours représenté de puissants leviers de développement économique. Parce que circuler génère automatiquement de l’activité" a rappelé cet éminent spécialiste.
Marc Pigeon à la tête de la FNPC
C’est un promoteur régional, Marc Pigeon, responsable du groupe Roxim, qui a été élu président de la Fédération nationale des promoteurs-constructeurs. Avant lui, seul un promoteur lyonnais avait accédé à ce poste, traditionnellement occupé par des Parisiens. Une exception qui ne semble pas troubler le "petit" provincial, apparemment très à l’aise dans ses nouvelles fonctions et, surtout, bien décidé à laisser sa marque. Le nouveau président a tout de suite manifesté sa volonté de revaloriser l’image de la Fédération en mettant en avant le rôle social et culturel du constructeur et en développant un projet politique pour favoriser le renouveau des centres-villes. "Nous allons travailler à l’élaboration de nouveaux produits pour faire revenir les actifs et démontrer, ainsi, que les promoteurs ne sont pas seulement des bétonneurs".
400 tours-operators à Carcassonne
La 16ème édition du Carrefour international du tourisme du Grand Sud se tient à Carcassonne du 19 au 20 mars. L’événement réunira les cinq régions du Sud de la France (Languedoc-Roussillon, Corse, Aquitaine, Midi-Pyrénées et PACA) mais aussi 400 tour-opérators du monde entier. "Le CIT Grand Sud permet de grouper nos atouts en un seul lieu et évite aux tours opérators de s’éparpiller entre plusieurs salons. Ce qui renforce l’impact de la manifestation", souligne Isabelle Chesa, présidente de la commission tourisme au Conseil Régional. Cette convention d’affaires se déroulera sous un chapiteau de 5 000 m2 aux portes de la Cité, dans lequel prendront place 374 exposants. Pour préparer ce rendez-vous, l’ensemble de l’offre des cinq régions du Grand Sud est mise en ligne sur le site www.grandsud.net. "Grâce à cet outil, les tour-operators peuvent consulter les fiches des exposants et prendre leurs rendez-vous. Avec ce système, le Comité régional du tourisme est en mesure, pour la première fois, de prendre en compte les souhaits des exposants et d’avoir un suivi en ligne toute l’année", indique Christophe Tosi, directeur du CRT.
En bref
+12,8%
C’est la croissance du CA consolidé de Sanofi-Synthélabo, qui a atteint 7 448 millions d’euros en 2002. Le groupe pharmaceutique compte deux sites en Languedoc (Montpellier et Aramon) où il emploie 1 700 salariés.

130
C’est le nombre de personnes que vient recruter, début avril à Montpellier, Disneyland Resort Paris, pour incarner des personnages de dessins animés sur le parc de Marne la Vallée. Des emplois en CDD ou CDI proposés à des garçons et des filles de 18 à 35 ans et rémunérés de
1 118,63 euros à 1 315,03 euros. Contact : Point Relais Spectacle de l’ANPE (Celleneuve), 04 67 84 78 70.

Catana prend l’eau
Le fleuron du secteur nautique en redressement judiciaire ! Catana, constructeur de catamarans de luxe à Canet-en-Roussillon, a été contraint de déposer son bilan, fin janvier, victime d’un chèque de 2 millions d’euros sans provisions et sans doute aussi d’un succès que cette entreprise, partie sans concours bancaire, n’a pas su gérer. Un plan social était évoqué fin février.

eXpansys s’implante à Montpellier
Et de 8 ! Après avoir déjà fait venir 7 entreprises britanniques, l’Agglo de Montpellier a réussi à séduire la société eXpansys, spécialisée dans l’e-commerce de téléphonie mobile et d’assistants personnels, qui cherchait un emplacement au Sud de l’Europe pour développer ses marchés sur la France, l’Espagne, le Portugal et l’Italie. La création d’une dizaine d’emplois sur l’Agglomération est prévue.

Itesoft se distingue
L’éditeur de logiciels dédiés au traitement automatique de données, basé à Aimargues (30), s’est vu remettre, pour la deuxième fois, le label d’"entreprise innovante" par l’Anvar, et a été choisi par Kiabi, un des leaders français de la distribution vestimentaire, pour automatiser le traitement de ses factures fournisseurs.

BRAVO !
Eureka-sport.com, site internet montpelliérain, s’est vu décerner par le jury du 9ème Festival international ciné-santé (placé sous le haut patronage de l’Organisation mondiale de la santé) le deuxième prix du meilleur site internet. Destiné aux grands comme aux plus jeunes, "eureka-sport" permet de comprendre comment garder la santé en pratiquant un sport. Il propose, entre autres, des encyclopédies, articles, interviews, aides aux TPE…Cette distinction, accordée après une présélection des 17 meilleurs sites internet sur le plan international, récompense la compétence et l’obstination d’une équipe héraultaise qui réussit à se faire une place dans ce secteur très concurrentiel des portails internet.

BRONCA !
Gérard Bèzes, président de la CCI de Béziers, a été condamné à trois ans d’inéligibilité et à une amende de 10 000 euros pour abus de bien sociaux. Il a été reconnu coupable d’avoir fait régler, en avril 2000, par sa société de négoce en vins "La Cave", des travaux d’un montant de 36 400 euros réalisés dans sa villa privée (construction d’un garage et d’une piscine). Déchu et amer, M. Bèzes a dénoncé une "décision politique". On sait en effet que le président de la CCI revendique une fidèle amitié envers Jean-Claude Gayssot, conseiller municipal d’opposition à Béziers…